Malgré tout, je ne cessais de penser à la Belle.
– Quelle Belle ?
– La liberté, pardi ! C’est ainsi qu’on la nomme là-bas. Vous supposiez autre chose ? Une femme ? Mais non ! Il n’est qu’une Belle pour nous. À part les vieux (et pas tous encore) et quelques centaines de dégoûtants qui trouvent leur vie dans cette grande auge, tout le monde l’invoque. Le cœur de sept mille hommes bat pour elle.

Albert Londres

Dialogue entre Albert Londres et Eugène Dieudonné dans le livre Adieu Cayenne/L’homme qui s’évada d’Albert Londres, publié en 1928. Chapitre III : La « Belle ».