NZ 2 : Auckland

Auckland, North Island, principale ville du pays bien que Wellington soit la capitale. Je découvre la ville sous le soleil, en même temps que mes camarades de dortoir que j’ai tenté de ne pas trop réveiller la veille avec mon arrivée nocturne. Parmi eux, Christopher, un Français de Guadeloupe, et Jonas, un Allemand, tous deux très accueillants. Je vais passer une bonne partie de mon début de séjour avec Chris, nos arrivées en Nouvelle-Zélande coïncidant à un jour près. Ça nous a permis de nous dépatouiller des formalités administratives nécessaires en début de séjour avec un peu plus de simplicité. De passer aussi mes premiers bons moments et de me sentir assez vite à l’aise ici, plus vite que je ne l’aurais cru.

Loger en auberge de jeunesse, ou « hostel », permet de rencontrer assez vite des gens qui partagent avec vous certaines choses : l’envie de voyager, de découvrir un pays et d’autres personnes, de changer de cadre, pour quelques semaines, quelques mois, quelques années. On noue facilement des relations amicales qui commencent toujours par les questions rituelles, d’où viens-tu, depuis combien de temps es-tu là, tu viens faire quoi en Nouvelle-Zélande, etc. Peut-être le début d’amitiés plus durables, difficile, souvent, de savoir si l’on ne se croisera qu’une fois en passant à la cuisine ou si l’on s’apprête à passer six mois ensemble. Le plus souvent, ce sont de belles rencontres de quelques jours, des numéros de téléphone et des adresses mail échangés, et pas mal de points d’interrogation sur de possibles retrouvailles. Mais ce sont des portes ouvertes, des liens établis, un plus grand champ des possibles. Le nombre de nationalités croisées augmente rapidement, avec quand même une prédominance des Français et Allemands. J’ai même l’occasion de dérouiller un peu mon espagnol, laissé au placard trop longtemps.

Pour travailler sur place, ce qui peut s’avérer utile si on veut limiter les dépenses et subvenir un peu mieux à ses besoins, il faut un numéro (appelé IRD, pour Inland Revenue Department) nécessaire pour postuler à tout emploi salarié, et qui vous permet notamment d’être déclaré, de payer ce que vous devez aux impôts, bref, être en conformité avec la loi néo-zélandaise. Pour décrocher ce sésame, il y a un peu de paperasse à remplir et de temps à attendre ; nous l’avons mis à profit pour visiter la ville.

Auckland est une ville très étendue mais à densité assez faible (je ne vous fais pas un topo des chiffres et autres stats, vous trouverez tout ça sur le net). La ville la plus peuplée du pays n’est donc pas pour autant impraticable à pied : le centre ville s’avère être assez restreint et l’on s’y repère assez facilement, notamment grâce à la Sky Tower, l’immense tour qui le domine et que l’on peut apercevoir d’un peu partout dans Auckland.
Le charme de la ville ne réside pas particulièrement dans son architecture, assez moderne et hétéroclite. Queen Street, la rue principale, est peuplée de grands buildings qui me rappellent un New York où je n’ai jamais mis les pieds, de boutiques souvenirs qui vendent de la Nouvelle-Zélande made in China, et d’une flopée de restos de bouffe rapide. Les rues transversales sont un peu plus épargnées mais perdent du même coup en animation. Mais si l’on creuse un peu, pas mal de rues cachent des petits coins sympas, des bars animés et de restos plus dignes de ce nom.
La ville se démarque en revanche pour un étranger par l’omniprésence de la végétation. Contrairement à la plupart des grandes villes que j’ai pu visiter où la moindre rangée d’arbres rachitiques, le moindre rond-point fleuri vous place à la pointe de l’écologie en milieu urbain, ici pas de faux-semblant. Les maoris doivent connaître quelque formule magique qui fait pousser directement des arbres gigantesques au moindre coin de rue, je ne vois que cette solution. La ville est aussi peuplée de parcs imposants où là encore la végétation est impressionnante. Je pense qu’au bout d’un certain temps, je vais en prendre l’habitude, mais pour l’instant j’ai toujours le touristique réflexe de sortir l’appareil photo sur le moindre bout de verdure because omg look at the size of that tree !! Le plus grand espace vert de la ville, Auckland Domain, est une vaste zone vallonnée recouverte d’herbe et d’arbres forcément immenses où plusieurs terrains de sport, et principalement de rugby, sont tracés chaotiquement pour qui veut venir disputer un petit match entre amis, et il semble qu’ils sont sont rarement inoccupés.
Grâce à ça, Auckland respire et n’a pas le côté étouffant d’une grande métropole. Les banlieues de la ville sont également très vertes, avec des petits pavillons souvent en bois précédés d’un petit jardin, assez jolis mais tous plus ou moins semblables. Cette uniformité se remarque bien depuis le mont Eden, ancien volcan qui a aujourd’hui abandonné ses flancs à la végétation : depuis le bord de son cratère, on découvre un panorama assez impressionnant sur cette ville qui s’étend à perte de vue, et sur ces zones résidentielles tranquilles et monotones.

Combien de temps vais-je rester à Auckland ? Aucune idée. Si je trouve un boulot dans le coin, peut-être quelques semaines ou plus. Sinon, j’essaierai probablement de trouver occupation qui me permettra de limiter les dépenses sur place : il y a pas mal de petits boulots disponibles pour les backpackers qui, à défaut de salaire, fournissent certains avantages : nourriture, logement ou autres compensations intéressantes. Travailler dans une ferme pour filer un coup de main, ou faire du volontariat pour diverses organisations, ce genre de choses pourrait m’intéresser. Pour l’heure, rien de gravé dans la roche, rien de définitif. Rien d’impossible non plus.

PS : Je continue de mettre (difficilemement et en vrac) des photos sur mon flickr, j’aimerais en inclure dans ces articles mais ca prendrai du temps de connexion internet que je n’ai pas actuellement.